EDUCATION NATIONALE ET ENTREPRISES

L'entreprise est depuis longtemps intoduite dans l'éducation nationale.
Dès les années 1970, elle investissait les enseignements techniques. A Haguenau (Bas-Rhin), le Lycée commercial dit pilote était pénétré par Olivetti; les élèves apprenaient sur du matériel donné par la dite entreprise. Cela fait-il problème? Oui, dans la mesure où les élèves trouvaient avant tout de l'embauche dans les entreprises équipées Olivetti.
J'ai été professeur à Mulhouse au Lycée technique Louis Armand mieux connu sous le nom Lycée Peugeot, les sections mécaniques étaient tributaires des usines Peugeot à Chalampé.
Mais pour un bonne compréhension, je parlerai de la section fonderie, qualification : mouleur-noyauteur. Cette section était sous la coupe du Syndicat patron de la fonderie. En 1973, nous avions encore quelques élèves en contrat, leur diplôme obtenu, ils allaient dans l'entreprise qui leur avait alloué une aide pour leur formation. Puis, les fonderies disparaissaient. Le syndicat-patron a voulu que nous conservions la section fonderie, nous fabriquions des chômeurs en puissance mais pour ce qu'il restait de fonderies, le syndicat voulait des jeunes formés. Notre enseignement si critiqué était apprécié par le syndicat. Des entreprises y trouvaient leur compte : de la ferraille était livrée et quand la coulée avait lieu, la fonte était revendue à très bas prix , les entreprises appréciaient. Avant Noêl, les élèves fabriquaient des plaques de cheminée et des Klappersteins, ces figurines représentant une commère à la langue bien pendue et dans le passé, quand leur commérage avait nui au bon voisinage, on leur passait le masque autour du cou, elles étaient promenées à travers la ville, exposées en place publique où elles enduraient les crachats et les sobriquets du public. Ces travaux étaient bien vendus à l'extérieur. Les élèves ne recevaient pas pour autant le verre de lair au moment de la pause en fonderie pour prévenir de la silicose, maladie professionnelle calamiteuse.

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