Réflexions après Copenhague
Alors
que les militants et autres représentants d'ONG internationales font
grise mine et peinent à se remettre de l'échec de Copenhague, avant de repartir
bientôt « comme en 40 » pour la prochaine grande conférence, à Mexico ou ailleurs, et alors que les politiciens
se lamentent unanimement, nous sentons comme une euphorie nous envahir,
euphorie liée au fait que la preuve a été enfin
apportée, et cette fois-ci sans le moindre doute, que la solution de la «crise» climatique ne viendra pas, ne
pourra jamais venir, d'une union mondiale des nations ou d'une quelconque
« Haute Autorité» mondiale de l'environnement. Pour la simple raison que jamais
les gens qui nous gouvernent n'auront un niveau de conscience suffisant pour
s'entendre entre eux, tout affairés qu'ils sont à défendre leurs intérêts
nationaux et leurs entreprises, leur soif de pouvoir mondial, leurs aides au développement
bien juteuses, ou leurs chances de réélection. Et cet échec rend évident le
fait qu'il n'y a qu'une seule voie, si l'humanité veut survivre ( et elle le
veut bien sûr ), c'est celle des initiatives individuelles conscientes en vue
d'une relocalisation de toute l'activité humaine : alimentation,
transports, économie, 'énergie...
Car
vouloir traiter la question climatique en négociant de façon concertée au
niveau mondial une diminution de la production et/ou du stock existant de CO2
et des autres gaz à effet de serre, c'est s'attaquer au symptôme et non aux
causes. S'attaquer aux causes ce serait diminuer drastiquement les transports
mondiaux et par conséquent relocaliser l'économie. Ce serait diminuer
drastiquement le nombre de grandes centrales productrices d’électricité et des
grandes industries fonctionnant avec du gaz ou du pétrole et les remplacer pas
des petites industries ou centrales locales fonctionnant avec des énergies renouvelables
et des matériaux locaux. Ce serait cesser la déforestation et en conséquence,
diminuer la consommation de viande nourrie au soja, consommer des productions
végétales locales, etc
De tout cela bien sûr il n'a pas été question à Copenhague.
Ce n'est pas par hasard. Car si les grands » de ce monde ont choisi de
s'attaquer au problème climatique de façon mondialiste et technologique, et en utilisant la main invisible du marché, c'est bien sûr pour
ne pas remettre en cause les profits, le contrôle social des populations, et celui
des nations faibles sous la férule des nations puissantes.
Et
que l'on ne vienne pas nous seriner avec la « justice climatique, ou la « dette » climatique, qui ne
sont que façons irresponsables de demander encore et toujours plus de
sous, et donc d'entretenir une « servitude volontaire » au lieu de travailler à accéder à
plus d’autonomie face aux grandes puissances, La relocalisation est non
seulement la seule solution à la crise climatique, mais aussi la meilleure voie
de la résistance à l'oppression, la voix de la liberté des peuples et des
individus confrontés à un Nouvel Ordre Mondial qui se resserre sur eux peu à
peu.
Alors arrêtons de donner des sous à Greenpeace ou au WWF,
dont on voit bien qu'ils n'ont rien obtenu par la négociation et le partenariat
avec les institutions publiques ou privées, arrêtons de signer des pétitions et
de blablater sur des forums, cultivons plutôt notre propre autonomie et nos
solidarités locales. Créons des AMAP, des jardins collectifs, cessons de prendre
l'avion à tout bout de champ, alimentons nous de façon locale, arrêtons de
manger de la viande à tous les repas, tout
cela sera beaucoup plus efficace pour réguler la crise climatique.
D’après un article de Jean-Louis Gueydon et Anana
Terramorsi,
administrateurs de la Fondation pour une Terre Humaine
http://www.terrehumaine.org/