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le blog politique de michelle meyer
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12 janvier 2010

Réflexions après Copenhague

 Alors que les militants et autres représentants d'ONG internationales font grise mine et peinent à se remettre de l'échec de Copenhague, avant de repartir bientôt « comme en 40 » pour la prochaine grande conférence, à Mexico ou ailleurs, et alors que les politiciens se lamentent unanimement, nous sentons comme une euphorie nous envahir, euphorie liée au fait que la preuve a été enfin apportée, et cette fois-ci sans le moindre doute, que la solution de la «crise» climatique ne viendra pas, ne pourra jamais venir, d'une union  mondiale des nations ou d'une quelconque « Haute Autorité» mondiale de l'environnement. Pour la simple raison que jamais les gens qui nous gouvernent n'auront un niveau de conscience suffisant pour s'entendre entre eux, tout affairés qu'ils sont à défendre leurs intérêts nationaux et leurs entreprises, leur soif de pouvoir mondial, leurs aides au développement bien juteuses, ou leurs chances de réélection. Et cet échec rend évident le fait qu'il n'y a qu'une seule voie, si l'humanité veut survivre ( et elle le veut bien sûr ), c'est celle des initiatives individuelles conscientes en vue d'une relocalisation de toute l'activité humaine : alimentation, transports, économie, 'énergie...

Car vouloir traiter la question climatique en négociant de façon concertée au niveau mondial une diminution de la production et/ou du stock existant de CO2 et des autres gaz à effet de serre, c'est s'attaquer au symptôme et non aux causes. S'attaquer aux causes ce serait diminuer drastiquement les transports mondiaux et par conséquent relocaliser l'économie. Ce serait diminuer drastiquement le nombre de grandes centrales productrices d’électricité et des grandes industries fonctionnant avec du gaz ou du pétrole et les remplacer pas des petites industries ou centrales locales fonctionnant avec des énergies renouvelables et des matériaux locaux. Ce serait cesser la déforestation et en conséquence, diminuer la consommation de viande nourrie au soja, consommer des productions végétales locales, etc

De tout cela bien sûr il n'a pas été question à Copenhague. Ce n'est pas par hasard. Car si les grands » de ce monde ont choisi de s'attaquer au problème climatique de façon mondialiste et technologique, et en utilisant la main invisible du marché, c'est bien sûr pour ne pas remettre en cause les profits, le contrôle social des populations, et celui des nations faibles sous la férule des nations  puissantes.

Et que l'on ne vienne pas nous seriner avec la « justice  climatique, ou la « dette » climatique, qui ne sont que façons irresponsables de demander encore et  toujours plus de sous, et donc d'entretenir une « servitude volontaire » au lieu de travailler à accéder à plus d’autonomie face aux grandes puissances,  La relocalisation est non seulement la seule solution à la crise climatique, mais aussi la meilleure voie de la résistance à l'oppression, la voix de la liberté des peuples et des individus confrontés à un Nouvel Ordre Mondial qui se resserre sur eux peu à peu.

Alors arrêtons de donner des sous à Greenpeace ou au WWF, dont on voit bien qu'ils n'ont rien obtenu par la négociation et le partenariat avec les institutions publiques ou privées, arrêtons de signer des pétitions et de blablater sur des forums, cultivons plutôt notre propre autonomie et nos solidarités locales. Créons des AMAP, des jardins collectifs, cessons de prendre l'avion à tout bout de champ, alimentons nous de façon locale, arrêtons de manger de la viande à tous les repas, tout cela sera beaucoup plus efficace pour réguler la crise climatique.

D’après un article de Jean-Louis Gueydon et Anana Terramorsi,
administrateurs de la Fondation pour une Terre Humaine
http://www.terrehumaine.org/

 

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