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le blog politique de michelle meyer
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2 avril 2011

Dur, dur d'y voir clair en Libye

 

Difficile d’y voir clair dans l’affaire libyenne tant est forte la propagande. On nous a désigné le « méchant » qui a fait de la Libye, le pays du Maghreb le plus riche après avoir nationalisé le pétrole, ce que les Occidentaux et le FMI ne veulent surtout pas, l’enseignement et la santé se sont développés pour tous.

L'ONU a pour première vocation d’éviter toute guerre. Elle sert pourtant à légitimer l'attaque contre la Libye. L’ONU a renié sa vocation pour la 1ère guerre du Golfe. Rappelons que la SDN reniée, la Seconde Guerre Mondiale se préparait. Inquiétons-nous quand une institution internationale est appelée à se renier sous la pression de grandes puissances.

Il s'agirait de protéger les civils. Mais quand on désarme une partie du pays pour en armer une autre, est-ce cela protéger les civils ? Que feront les insurgés quand ils seront entrés dans Tripoli ? Comment se comporteront-ils devant les Libyens qui sont en faveur de leur « guide » ? Qui protégera les civils ? A combien se porteront les victimes ?

Kadhafi aurait fait des victimes civils. Normal, c’est le loup-garou.

« 6000 morts » reposent sur une unique déclaration reprise en boucle dans tous les médias. Personne ne s'est intéressé à la légitimité de la personne qui avait déclaré ce chiffre. L'information a été donnée par Ali Zeidan. Ce Libyen est présenté comme le « porte parole de la Ligue libyenne des Droits de l'homme » ou sur plus de 100 sites internet anglophones comme « the head », directeur ou président. Pourtant le président, en réalité, est Sliman Bouchiguir, comme indiqué sur le site de la LLDH.

Ali Zeidan a trouvé une vocation tardive pour les droits de l'homme et est reçu à Paris comme porte-parole du CNT. D’'autres membres du CNT (comité national de transition) faisaient, eux, partie du régime de Kadhafi. Leur président est l'ancien ministre de la Justice Mustafa Abdel Jalil, nommé à ce poste notamment parce qu'il appartient à la même tribu que la femme de Mouammar Kadhafi. « Il connaît très bien sa famille. La femme de Kadhafi a dit à son fils, Saïf al-Islam, qu'il fallait le nommer ministre. C'est ce qui est arrivé ». selon le président de la LLDH (le vrai), cet opposant ressemble plus à un rival opportuniste qu'à un « libérateur » du peuple libyen, à moins que lui aussi ce soit trouvé une vocation démocratique après tout ce temps au service de la dictature.

 

le Conseil national de transition (CNT) – autoproclamé puisque ses membres ont été cooptés, sans que les Libyens n’aient leur mot à dire, semble très tourné vers l’extérieur. Ce n’est sans doute pas un hasard si un gouvernement de transition a été nommé, peut-être sur les conseils de Nicolas Sarkozy et de Bernard-Henri Lévy, seuls à reconnaître officiellement le CNT. Le premier ministre de ce cabinet, Mahmoud Jibril, était d’ailleurs l’émissaire désigné pour rencontrer les gouvernements occidentaux. Diplômé en économie et en sciences politiques, il a enseigné pendant plusieurs années à l’université de Pittsburgh et a toujours défendu le néolibéralisme. 

Depuis 2007, il siégeait d’ailleurs, avec l’aval de Muammar Kadhafi, à la tête du National Economic Development Board (NEDB, bureau du développement économique national), devenant l’homme clé pour la pénétration en Libye des intérêts américains et britanniques.

Autre ministère clé de ce gouvernement de transition, celui des Finances. Il est détenu par Ali Tahrouni, qui a également en charge les affaires pétrolières. Il enseigne l’économie et la finance à l’université de Washington et est retourné en Libye il y a un mois, après trente-cinq années passées à l’étranger.

Quand on demande à l’un des porte-parole du Conseil national de transition, Iman Bugaighis, ce qui a motivé cette nomination, la réponse est claire et nette : « Il comprend la mentalité occidentale. » Sur le plan militaire,  l’opposition ne dispose pas à proprement parler d’une « armée ». On parle d’un millier d’hommes armés et prêts au combat. Pour le reste, il s’agit plus de bonnes volontés qui viennent s’écraser contre la puissance des troupes kadhafistes. C’est le cas aux portes d’Ajdabiya, où se sont repliées les forces loyalistes après l’hécatombe provoquée par les frappes aériennes françaises. Le conseil militaire insurgé parle de près de 400 morts, chiffre invérifiable. Ce qui est certain, en revanche, c’est que ces mêmes insurgés attendent beaucoup des forces de la coalition et non plus simplement une « protection des civils ». Une demande à laquelle la France, les États-Unis, le Royaume- Uni et leurs alliés répondent favorablement.

 

Quand la « LIGNE DE FRONT » est à 15 Km d’AJDABIYA

Le ministre français de la Défense, Gérard Longuet, affirme que la résolution 1973 de l’ONU possédait une « base juridique extrêmement large » permettant « des formes d’interventions » avec des tirs au sol, « sans déploiement au sol » de forces terrestres. Les chasseurs bombardiers de la coalition internationale « mettent la pression sur les forces au sol de Kadhafi qui menacent les villes » (sic), a avoué le contre amiral Gérard Hueber, adjoint du commandant opérationnel de la coalition, reconnaissant que, « oui », cela signifiait « le bombardement des troupes libyennes ». Pourtant, sur la « ligne de front », à moins de 15 kilomètres d’Ajdabiya, on assiste au contraire à un harcèlement des forces loyalistes par la rébellion. Et à Tripoli, les bombardements de la coalition, dans des zones résidentielles, ont touché des civils. Lors d’une opération de récupération d’un pilote de F-15 dont l’avion s’est écrasé à l’est de Benghazi lundi soir 28 mars 2011, deux avions américains ont largué deux bombes de 227 kilos. Huit civils ont alors été blessés écrit le journal « L’Humanité ».

J'en reste là après avoir eu beaucoup de mal à m'informer sur le Conseil National de Transition et je m'inquiète sur le peuple lybien et sur les finances françaises. Il se prend pour Louis XIV et comme le monarque, il laissera une France ruinée par des opérations militaires de prestige.

 

 

 

 

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