A peine le gouvernement Hollande rappelle la retraite à 60 ans pour des cas bien précis, l'UE déclare que la France ne peut s'engager dans cette voie. Les législatives faites, elle sera plus péremptoire : c'est interdit. Alors que de commission en commission européenne, rien qui donne à espérer sur la résolution des difficultés économiques. Même s'il est urgent que l’UE et le monde comprennent ce qui a causé la crise afin d’éviter que l’histoire ne se répète.
Tant de questions qui ne sont pas abordées par la nouvelle stratégie de la Commission : « comment enrayer le chômage des jeunes ; comment mettre en place une fiscalité qui déjoue les tendances court-termistes des marchés et de la spéculation au bénéfice du long-terme et de l’économie réelle ; comment dégager des financements publics, via une taxe sur les transactions financières, ou les Eurobonds ». La Commission ne peut pas se contenter de faire comme si de rien n’était en prolongeant la stratégie de Lisbonne.
Ce fameux traité de Lisbonne qui rend narquois l'oeil de Sarkosy lorsque Hollande expose ses mesures de gouvernement. L'autre de penser "tu pourras pas" " même sans moi, ce sera à cause de moi". Et tu ne pourras rien,"député, tu as voté la modification de la Constitution en 2008 ce qui allait permettre la mise en oeuvre du traité de Lisbonne". Je garde la main sur l'Europe jusqu'à ce que je la préside.
La Commission et le rapport des industriels européens (ERT) « Vision 2025 » misent sur la « croissance intelligente et verte ». On ne parle plus de recherche, mais d’« innovation », qui a l’avantage de fleurer bon les euros - la « recherche » étant peut-être un terme sonnant un peu trop vieille école (surtout quand on lui adjoint l’adjectif « publique »). Concrètement, il s’agit de « réduire le fossé entre marché et science », « des liens renforcés entre secteur public et privé dans l’éducation ».
D’une manière générale, pour approfondir le marché intérieur, Europe 2020 invite les gouvernements à favoriser les partenariats publics privés pour la gestion des services publics, et les fusions entre les entreprises publiques et privées. Le Baron Janssen, PDG de Solvay et membre de l’ERT, était moins délicat lorsqu’il évoquait la nécessité de « réduire le pouvoir de l’Etat et du secteur public en général à travers la privatisation et la dérégulation »
S’agissant d’environnement, le message est le suivant : lutter contre l’effet de serre, c’est bien, mais faire rentrer des euros, c’est mieux. La Commission prend clairement position contre une régulation contraignante des industries polluantes en expliquant que le développement des technologies vertes (qui pourront être facilement refourguées aux pays en développement dans les prochaines années) devrait suffire pour faire face aux enjeux climatiques.
La Commission et l’ERT souhaitent voir les Etats membres se lancer dans la lutte contre la pauvreté, en déclarant la guerre aux protections des salariés « privilégiés » (qui « rigidifient » le marché de l’emploi) afin de permettre à ceux qui sont au chômage d’avoir accès à un emploi (sous-entendu, sous-payé et surexploité… mais qu’est-ce qu’on ne ferait pas pour un job).
Ce programme qui répond au doux nom de « flexicurité », devrait s’accompagner de réformes des systèmes de sécurité sociale, pour une meilleure balance entre « cohésion » et « soutenabilité financière ». L’objectif : la « responsabilité de chacun sur les coûts de la santé », c’est-à-dire à terme un fonctionnement commercial, supposé sauver la sécurité sociale de ses usagers irresponsables, patients dépensiers, chômeurs indigents, médecins complices, qui creusent les déficits et grèvent la sacro-sainte compétitivité européenne.
La Commission montre combien elle a sur tirer les enseignements de la crise, en reconduisant presque à l’identique une stratégie qui plaçait le marché, la croissance et la compétitivité comme leitmotivs de l’action publique européenne, et visait à réduire à tout prix le périmètre du secteur public. De nouveaux moyens seront mis en place pour faire respecter de manière contraignante le corset imposé aux budgets publics, tout en expliquant par ailleurs que « la fiscalité doit rester favorable à la croissance ». Une traduction possible : pas d’impôt supplémentaire sur les revenus des entreprises.
Le souhait de la Commission de se voir accorder des pouvoirs supplémentaires en matière de contrôle des Etats membres, soutenu par les grands groupes industriels, est un élément important de la nouvelle stratégie. Comme expliquait l’ineffable Baron Janssen au sujet de la stratégie de Lisbonne, il s’agirait de « transférer de nombreuses prérogatives étatiques vers une structure plus moderne et internationale au niveau européen ».
Le sommet européen ne lui aura pas donné entière satisfaction : Ce sera le Conseil européen (instance intergouvernementale) qui sera en charge d’évaluer les progrès des Etats membres - notamment en termes de rigueur budgétaires - et de taper sur les doigts des mauvais élèves.
Face à cette stratégie européenne,envoyons une bouteille à la mer : « Le processus et le résultat de la discussion sur la stratégie 2020 devrait montrer la nécessité d’un réveil d’un large éventail d’organisations de la société civile, syndicats, organisations environnementales, mouvements civiques de toutes sortes afin d’être mieux à même de contrer cette stratégie, et mettre un terme à l’arrogance et l’impunité avec lesquels les grands groupes arrivent à dicter leurs priorités à l’Union Européenne. »
Je fais partie de la génération de 1958, celle en préparation des grandes écoles et qui recusait la constitution du Général, celle qui mit fin au régime parlementaire pour un régime présidentiel. Certains qui se font élire ne savent même pas dans quel type de régime nous sommes.
Avec l'élection du Président Hollande et la formation de son gouvernement où figurent des nouveaux venus et la liste du Front de Gauche m'ont redonné espoir dans une autre politique. Il y eut quelques promesses et je me disais qu'il y avait sans doute quelques pssibilités pour modifier l'ordre décrété au sein de l'UE. Ceux qui briguaient le pouvoir connaissaient forcément le contenu de la Commission du 25 mars. Sauf que depuis, j'au lu le blog Eva R-sistant. Tous les membres du gouvernement sont cités. Ceux que je croyais être nommés en fonction de leur compétence le sont, en vérité, en fonction de leur appartenance clanique: juif, sioniste, maçons. Grosse douche qui me tétanise. Alors j'ai relu les directives de l'UE et que faire pour bouter tous ceux qui n'ont que mépris pour les travailleurs. J'ai la conviction que c'est la Trlatérale qui s'est emparée de l'Union Européenne et demain... Israël?