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18 novembre 2012

Kurdistan de Turquie, la répression continue

Turquie: le chef kurde Öcalan appelle à l'arrêt des grèves de la faim (frère)

 

Samedi 17 novembre 2012 à 21h12

ANKARA, 17 nov 2012 (AFP) — Le chef kurde Abdullah Öcalan a appelé samedi à l'arrêt d'un mouvement de grève de la faim observé par des centaines de prisonniers kurdes à travers la Turquie depuis plus de deux mois, a indiqué son frère Mehmet qui lui a rendu visite en prison, cité par l'agence Anatolie.

 

"Le mouvement des grèves de la faim est très significatif. Cette action a atteint son objectif. Je veux qu'ils mettent fin à leur action sans tarder", a dit Öcalan pendant cette visite, selon une déclaration écrite de Mehmet Öcalan.

On ignorait dans l'immédiat si les protestataires allaient se conformer ou non à l'appel d'Öcalan mais de l'avis des commentateurs, le mouvement pourrait se terminer prochainement.

Le gouvernement islamo-conservateur turc a fait un geste mardi pour tenter d'enrayer cette vague de protestation, qui en etait samedi son 67e jour, en faisant déposer un projet de loi autorisant les Kurdes à se défendre dans leur langue maternelle devant les tribunaux.

La proposition autorise un détenu kurde à "faire usage, s'il le souhaite, d'une autre langue (que le turc) pour se défendre d'accusations portées à son encontre dans les tribunaux".

Cette décision a été jugée insuffisante par les militants de la cause kurde, qui réclament d'abord la fin de l'isolement imposé au chef historique du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), Abdullah Öcalan, qui purge depuis 1999 un peine de prison à vie.

Le mouvement a été engagé le 12 septembre et est suivi par quelque 700 détenus incarcérés pour leurs liens supposés avec les séparatistes du PKK, en guerre avec Ankara depuis 1984.

Pour certains grévistes de la faim, le compte à rebours avait commencé. "Des décès peuvent survenir à tout moment. En tout cas, le cap des séquelles irréversibles est franchi pour certains", a souligné mardi le président de l'Association turque des droits de l'Homme (IHD), Öztürk Türkdogan.

 

 

Au 66ème jour de grève de la faim dans les prisons turques, l'Association des Droits de l'Homme de Diyarbakir lance un appel à la Fédération Internationale des Droits de l'Homme (FIDH) pour lui demander d'entreprendre une action urgente:

Diyarbakir, le 16 novembre 2012

La grève de la faim dans les prisons turques a atteint aujourd’hui son 66ème jour. En tant qu’Association des Droits de l’Homme, nous suivons de près ce mouvement depuis le 12 septembre 2012, date de son déclenchement. A cette date, les grévistes étaient au nombre de 64. Aujourd’hui, ils sont près de 10 000.

Cette action est la plus grande grève de la faim qu’ait jamais connue la Turquie. Les grévistes de la faim ont deux revendications concrètes. Ils demandent d’une part, le droit à l’enseignement de la langue kurde et le droit d’utiliser cette langue dans les tribunaux, et d’autre part, la levée de l’isolement du leader du PKK, Abdullah Öcalan, de façon à lui permettre de contribuer à la résolution du problème kurde.

En tant que défenseurs des droits humains, nous savons très bien quelles ont été les conséquences des grèves de la faim menées dans les années 80, 90 et 2000. De nombreux participants ont perdu la vie et ceux qui ont survécu ont gardé des séquelles irréversibles. Nous ne voulons pas être confrontés à nouveau à de telles tragédies. C’est pourquoi, de nombreuses actions et manifestations ont lieu à travers tout le pays pour soutenir les grévistes de la faim.

D’après la Commission de Surveillance des Prisons qui comprend, entre autres, des médecins, 64 détenus sont en grève de la faim depuis 66 jours, 75 depuis 56 jours, 221 depuis 43 jours, 315 depuis 33 jours, 16 depuis 21 jours et 8 depuis 17 jours. Par ailleurs, près de 10 000 autres ont rejoint le mouvement durant les 12 derniers jours.

D’après la commission, les grévistes présentent les symptômes suivants: sang dans les urines, saignements dans l’appareil digestif, vomissements, vertiges, déshydratation, maux de tête et d’estomac, douleurs articulaires, diminution de la vue, insomnies, difficultés à marcher, hypersensibilité aux bruits et aux odeurs, diarrhées, constipations, acouphènes et aphtes. Certains prisonniers sont dans un état physique tel qu’ils ne peuvent même pas rencontrer leur avocat.

Cependant, l’Etat continue à ignorer la situation critique des prisonniers et leurs revendications. Bien que ces revendications soient légitimes, le gouvernement ne prend aucune mesure positive, particulièrement concernant l’isolement d’Öcalan qui dure depuis 15 mois.

Nous sommes fortement préoccupés par cette situation. Les grèves de la faim menées dans le passé démontrent que les seuils critiques se situent aux 64ème et 68ème jours. Les grévistes de la faim qui ont attient le 66ème jour sont donc confrontés à la mort. Pour cette raison, nous demandons que des mesures urgentes soient prises. Par ailleurs, nous demandons à la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) d’entreprendre une action urgente dans l’objectif de mettre fin à l’inertie du gouvernement et d’informer l’opinion publique internationale.

 

M. Raci BILICI  

Président de l’antenne locale de Diyarbakir

 

 

 

 

 

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