CRISE OU CHANGEMENT DE SOCIETE?
Le Poète Citoyen
28 rue Salluste
67200 Strasbourg
Tél. 09 51 67 41 50
Compte rendu Café
Citoyen du 26 mars 2010
Crise ou
changement de société ?
« Le
Poète Citoyen » vous remercie chaleureusement de votre présence à notre
premier café citoyen. En préambule, nous vous lisons la charte de la Nouvelle
Arcadie dont vous avez un exemplaire devant vous et rappelons le sens du mot
politique, celui qui s’intéresser aux affaires de la cité.
Le changement systémique est souligné dans les livres de
François Julien qui appelle ce changement mis en oeuvre depuis des années
« la révolution silencieuse » et par Martine Bulard « L’occident
malade de l’Occident».
Après
les élections régionales, François Fillon, premier ministre, évoque la crise
financière,économique, sociale.
L’Etat
ne peut résoudre la crise, il n’a d’autres moyens que les impôts. Chaque
citoyen est concerné par les remèdes à apporter. Plutôt qu’Etat, disons la
Nation.
La
crise est devenue visible pour le nombre à partir de 1973, avec le choc
pétrolier. Mais un intervenant estime que la crise est engagée à partir du
moment où Nixon, en 1971, refuse que le dollar ait pour référence l’étalon or.
Autrement dit les USA refusent de reconnaître leur endettement et font marcher
la planche à billets.
Un
autre intervenant met en exergue le consensus de Washington de 1979 où il faut
exporter absolument et Jean Ziegler dénonce les paradis fiscaux tandis que
l’économiste américain Galbraith démontre les méfaits du libéralisme en Indes,
une politique que les USA ont soin de ne pas s’appliquer, notamment au niveau
des tarifs douaniers.
Plutôt
que crise, on pourrait parler de mutations dont les racines ne sont pas faciles
à saisir. Toujours est-il qu’après la suppression de l’étalon or, les USA ont
voulu affirmer leur suprématie militaire et se sont engagés dans bien des
conflits et encore aujourd’hui avec l’Irak et l’Afghanistan
Plusieurs
insistent sur les subprimes qui ont
exporté la crise financière en Europe avec une France surendettée. Cette dette
touche les entreprises et l’écart des salaires qui était, en 1950 , de 1 à 25
est passé, aujourd’hui de 1 à 400. Non seulement fermetures de sociétés mais
aussi casse des équilibres écologistes. Le prétexte de la crise devient un argument
pour justifier la suppression d’acquis sociaux et l’accroissement des
inégalités Dans ce changement de société, on peut se demander quelle est la
place faite à l’homme. L’homme ne devrait-il pas être au centre des préoccupations ?
Des populations souffrent du manque de
droits élémentaires comme l’eau gérée par des multinationales qui échappent en
bonne part à l’impôt car à l’abri dans des paradis fiscaux. Et quel devenir
pour l’Europe dépendante du yuan alors que les chefs d’Etat US et chinois se
rencontrent pour décider de son cours ?