POLITIQUE MILITAIRE: AFGHANISTAN,OTAN, les coûts
Enivré par son succès électoral, si tôt au pouvoir, Nicolas Sarcosy augmente son fixe mensuel de 149%, un argent de poche puisque résidences principales (l’Elysée et la Lanterne) et secondaires, repas, déplacements et train de vie dans son ensemble sont à charge du contribuable. Certaines dépenses somptuaires font les gorges chaudes des medias Outre-Rhin. Le Parlement n’aura rien à dire, chacun de nos parlementaires a eu une augmentation de 40%. Qui a protesté ? Mal à l’aise, le Parti Socialiste a mis plus d’un an à retrouver de la voix. La présidence de l’Europe s’est déroulée en grand apparat et pour plaire aux USA qui ont toujours besoin « d’un flic de quartier » selon l’expression de Chomsky, oubliant ses promesses électorales, notre parvenu hongrois engage la France dans une guerre qu’on sait perdue et inhumaine (comme toutes les guerres) : la guerre en Afghanistan.
La guerre en Afghanistan, le coût d’une guerre
Extrait du Projet de loi de finances pour 2010 : Défense – Préparation et
emploi des forces. En 2009, le montant
total du coût des opérations en Afghanistan est estimé à 330 millions d’euros
(+ 40 %), ce qui représente 39 % du coût de l’ensemble des opérations menées
par les forces françaises.
Compte tenu de la hausse des effectifs présents (3 247 militaires en moyenne),
le coût en frais de personnel est désormais évalué à 120 millions d’euros. Les
frais de fonctionnement s’élèvent à 55 millions d’euros, le transport
stratégique à 45 millions d’euros, le maintien en condition opérationnelle des matériels
à 52 millions d’euros. Comme a pu le constater la mission effectuée en
Afghanistan en septembre dernier, ce coût élevé résulte non seulement de
l’éloignement du théâtre afghan, atteignable depuis la France par voie aérienne
seulement, mais également lié à des équipements personnels spécifiques et plus
coûteux (gilets pare-balles de dernière génération, bottes de montagne
spécifiques…) et au maintien en condition opérationnelle des matériels malmenés
sur les pistes de montagne, beaucoup plus onéreux qu’ailleurs. En 2010 comme en
2009, conformément à la loi de programmation militaire, le financement résiduel
des OPEX ne reposera pas sur les crédits d’équipement de la Défense mais sur la
réserve de précaution interministérielle.
Bon maintenant que nous avons vu l’estimation du coût de cette guerre au contribuable français, tout en considérant que ce coût, en progression constante, est nettement minoré, qu’en est-il de cet extraordinaire silence des médias et de l’apathie du peuple français sur la dite guerre ? En Afghanistan, silence on tue… Et en France, on papote sur la burqa,
Le retour de la France au sein du commandement intégré de l’Otan : un
coût non anticipé.
Strasbourg se serait
bien passé d’être le théâtre de la cérémonie officielle pour la réintégration
de la France dans l’OTAN. Le recours au référendum s’applique à quelle question ?
Encore une promesse en l’air. La société civile est mise devant les faits et
elle trinquera encore pour des causes qui ne l’intéresse pas. Une manifestation
Contre-Otan à l’échelle nationale fut organisée mais le village des pacifistes
était hors la ville et les forces de police ont fait échec à la marche des
pacifistes, il ne fallait pas que les medias puissent mesurer son importance ni
que les manifestants puissent s’exprimer, ils avaient la parole facile et le
mental clairvoyant, pas facile à manipuler ! Sarcosy s'imagine Président de l'Europe, la force militaire française doit servir son prestige. Pendant que l'Allemagne économise, même sur le budget militaire, la France dépense sans compter. Les pilotes de l'Europe n'ont pas une même politique
Le retour de la France au sein du commandement intégré de l’Otan, nécessitera l’envoi à l’étranger de plusieurs centaines d’officiers et de sous-officiers chargés de représenter la France au sein des instances de l’organisation. Avant même sa pleine réintégration, la France était déjà présente dans les structures de l’Otan avec un effectif de 161 militaires soutenus par 81 agents. La décision d’une pleine réintégration de notre pays dans les structures de l’alliance devrait porter notre présence à environ 1 200 personnes dans les différents états-majors et organismes de l’Otan, dont 1 100 dans la seule structure de commandement. La montée en puissance des effectifs s’étalera jusqu’à l’été 2012. Les militaires français seront alors présents sur les 25 sites répartis dans 13 pays.Le général Stéphane Abrial a été nommé à l’un des deux commandements suprême de l’Otan.
La pleine participation à l’ensemble des budgets (fonctionnement et investissement) est évaluée en année pleine à 30 millions d’euros par an. Le coût de l’augmentation du nombre d’agents servant à l’étranger dans les structures de l’Otan et les soutiens associés est évalué à 69 millions d’euros. Selon l’état-major des armées, l’ensemble de ces surcoûts est estimé, sur la période 2010-2015, à environ 650 millions d’euros.
Au total, en 2009, le coût de la
réintégration par la France du commandement intégré de l’OTAN s’élèverait à 30
millions d’euros. En 2010, il atteindra 60 millions d’euros supplémentaires.
Puis, en année pleine, ce surcoût dépassera largement 100 millions d’euros
annuels.
Or le coût budgétaire de cette réintégration n’aurait pas été prévu par
la loi de programmation militaire. »